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Quel est l’avenir de l’homme ?

 

Bon sang, ce qu’il peut faire noir dans ce trou à rat, on n’y voit pas plus loin que le bout de son nez. Une bonne planque pour un aveugle, il vit toujours dans le noir, lui. Il n’a pas besoin d’éclairage.

Aie ! Mon pied ! On ne m’y reprendra plus à suivre des types louches dans des lieux tout aussi louches.

Une lueur sur la droite, une vague odeur de souffre dans l’air, je suis sur la bonne piste. Aller, un peu de courage, le cauchemar est bientôt fini. Plus qu’un et je pourrais retourner à la maison.

Ah ! La maison, un lieu clair, plein de bonté et de joie, de bon air et de reflets bleutés… à l’opposé de ce lieu immonde et puant. Mes frères et mes sœurs vivent en paix et en harmonie le cœur léger. Plus qu’un et c’est la quille !

Un mouvement sur la gauche, un simple mouvement d’air que seul des gens comme moi peuvent ressentir. J’ai de plus en plus chaud, je me rapproche de mon ennemi juré depuis la nuit des temps. C’est toujours la même histoire, la lutte du bien contre le mal. Quelle connerie, il n’y a pas de bien ni de mal, ce ne sont que des mots. La vérité est qu’il existe deux forces dans ce monde, deux forces antagonistes, que l’on ne peut qualifier ni de bonnes ni de mauvaises. Tout cela n’est qu’une question de point de vue, ce qui est bon pour l’un peut s’avérer très néfaste pour l’autre. Non pas de bien ni de mal, juste deux mondes qui s’opposent.

Un cri, je me rapproche, le couloir tourne à droite, l’odeur devient vite insupportable. Du moins pour le corps qui me porte, moi je ne sens rien. Elle est dingue cette impression de flotter quand on est à l’intérieur de quelqu’un. Et pourtant on est bien sur la terre ferme. Merde, il est derrière moi, très rapide, peut être trop, j’aurais jamais cru ça. Aie ! Il m’a touché, j’ai horreur de ça. La colère monte en moi, sourde, puissante insurmontable. Mon corps ne peut plus la contenir. Il faut que j’agisse, et vite.

Trop tard. Je suis mort. Mort ! Mais non je suis immortel, mon corps est mort et ma colère se libère.

C’est fini. Il a disparu. Mon combat est terminé.

Je rentre chez moi, vers la lumière, vers mon monde, ma maison, ma planète.

Le dernier être humain s’est éteint avec ma colère.

Je quitte enfin la Terre pour repartir dans les étoiles. Enfin !

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